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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 11:31

Il est de tradition de présenter ses vœux pour 2021, à ses amis, famille et ici lecteurs bien sûr.

Que vous souhaiter dont on ne vous a pas déjà rassasier à satiété ? Facile cette année, tout tourne autour de la santé à cause du covid par ci, covid par là. Alors pour ne pas faire comme tout le monde, je vais vous souhaiter d’éviter le mur qui se dresse devant nous et que l’on voit chaque jour de plus en plus près...
Je vous invite à appuyer sur le frein pour prendre le temps de JOUER, encore et toujours, en petits groupes certes, et de REVER aussi, alors là le plus possible, puisque dans ce domaine les splendides technocrates qui nous gouvernent n’ont pas encore pensé à légiférer.  Patience ça viendra bien, Big Brother n’est jamais loin.

REVER ? Cela tombe finalement bien puisque l’on vient de me confier le 2° livret des textes Highlanders issus des 1ère, 2° et 3° séries nationales qui se sont déroulées entre 1986 et 1998. On est d’accord que remonter plus loin dans le temps et le rêve, je pourrai pas, j’étais pas né, beaucoup d’entre vous non plus sans doute.
Il y aura encore 2 autres livrets avec des auteurs différents et puis nous passerons à un thème un poil plus récent pour donner le change aux plus jeunes d’entre nous (dans le sens où ils nous ont rejoints il y a peu sur les séjours de jeux des Semaines de l’Hexagone, du Corsaire ludique, et autres Dragonnades ou Journées du jeu).
Toujours content de recevoir vos réactions et encore plus si vous me faites le plaisir de proposer des idées ou si vous commettez quelques textes vous aussi.

Allez y gaiement, vos aventures ludiques méritent bien que vous en fassiez une saga !

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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 11:26
La Légende de « Nuit de Lune »

 

Nous sommes, en cet instant, en terres de légendes. C’est un monde merveilleux où pourtant déjà, s’affrontent sans pitié, des forces que l’ont dit « naturelles ». Le Bien, le Mal, n’existent pas encore mais les êtres sur cette terre déjà se combattent…

 

Souvenez-vous ! Merlin, Morgan, Mordred, le petit peuple et le Dragon, la Dame du Lac aussi… et Arthur et Guenièvre et tant d’humbles ou de preux, qu’importe ! Sur leurs chairs putréfiées, pèse désormais d’un poids égal la terre qui les recouvre anonymement.

 

En ces temps troublés, Morgane cherchait à armer son fils. En tissant la toile du probable, elle devinât qu’un troll des montagnes du Nord disposait d’un trésor à nul autre pareil : des armes enchantées, des armures maléfiques, de quoi équiper une armée. Cette armée qu’elle appelait de ses vœux pour reprendre le trône qui revenait à Mordred.

 

Elle fit ce qu’elle estimait juste et ce que savait faire les sorcières d’alors. Elle s’empara ainsi de l’animal trésor et choisit pour Mordred une arme étrange qui chantait en dansant son macabre ballet. Il lui semblait qu’une telle arme enchanterait son fils et serait le pendant de cette Excalibur dont Arthur se paraît.

 

Mordred grandit avec cette arme étrange qui ne semblait prendre pleinement vie que lorsque la lune brillante, s’élevait haute et pleine dans les cieux étoilés. Toutefois, il ne parvint  jamais vraiment à la considérer comme sienne ; l’arme était de caractère et c’était un homme qui ne tolérait pas la moindre contrariété. Malgré les avertissements de sa mère, qui savait par magie de quoi cette arme était capable, c’est avec sa lance qu’il tenta de porter, à son père, le dernier coup fatal…

 

On sait ce qu’il advînt de Mordred et d’Arthur et même de Merlin ou Morgan, mais de l’acier anonyme souillé du sang des braves, seule la terre peut-être retînt, comme le goût amer.

 

Le temps passa et les brumes sur les lieux de la bataille bien des fois , revinrent recouvrir les pitoyables vestiges de cet indécent affrontement. La magie peu à peu s’étiola avec l’exil lent et inexorable d’Avalon. Les enchanteurs n’étaient plus, un Dieu unique s’imposa. Alors, la forêt repoussa, les animaux revinrent et avec cette vie qui reprenait ses droits réapparut l’homme qui s’approprie et règne sans partage.

 

Un bûcheron sans maître, homme frustre mais puissant physiquement, inconscient du lieu qu’il profanait de son insondable ignorance, en abattant un aulne aux proportions étonnantes, fit cette étrange trouvaille : une drôle de lame avec un manche presque sans garde et de curieux motifs damasquinés sur une seule face. De mémoire, il pensa à ces épées dont les vieux parlent le soir auprès du feu quand le froid vous saisit aux épaules et que l’homme aime à trouver le réconfort dans la proximité de ses semblables. Rien ne le menaçait, même pas les ours et certainement pas les loups dont il aurait aisément broyé les os d’un coup de son merlin. Mais l’épée, trop longtemps oubliée, avait besoin d’un maître. Elle avait soif de sang comme un démon a soif de malices.

 

Celui-ci ou un autre qu’importe quand on a faim ou soif, on ne fait pas le difficile. Le bûcheron mit l’arme dans son bagage et l’oublia un peu. L’hiver venu il arriva dans un village du Kent où il avait ses habitudes et une femme qui l’attendait.

 

Là, le destin le rattrapa sous les traits d’un amant qu’il trouva dans la couche qu’il estimait comme sienne. La colère le saisit, et la mémoire lui revint de cette épée qu’il avait dans son sac. Une idée lui traversa l’esprit, fugace, comme il n’aurait jamais dû en avoir. Etait-elle de lui cette idée ? Ou l’épée assoiffée s’était-elle rappelé à lui sous cette forme. Passe encore de massacrer son rival honnêtement d’un coup de hache ! La populace ivre de colère et de mauvaise bière ne lui pardonna pas de s’être pris pour un chevalier en estoquant ainsi le jeune homme et la femme. L’épée chanta et dansa un court instant avant que ne tombe le bûcheron pris de folie, sous un mauvais coup de fourche dans le dos…

 

L’histoire est parfois cruelle… Le jeune homme mourut… il fût porté en bière dans l ‘église et une main innocente posa à côté de lui l’épée encore ruisselante de sang comme si ce geste pouvait atténuer la peine de la victime. Une vieille veilla le corps du jeune homme à la lueur de mauvaises bougies. La nuit passa comme passent les nuits d’automne, froide, longue et peuplée de chimères… Or, tandis que le jour commençait à poindre derrière les collines boisées loin vers l’Est, survint un événement qui allait changer le cours de bien des destins…

 

Un râle rauque tout soudain s’éleva du cercueil comme une délivrance particulièrement difficile. Le jeune homme fraîchement trucidé s’éveilla d’un cauchemar totalement douloureux. Il avait été tué, il était mort et maintenant une vieille hurlait en le voyant se redresser… Ses cris d’orfraie résonnaient dans l’église qui trônait au milieu du pauvre village.

 

Le jeune homme avait pour nom Salaman comme son père, et le père de son père et sans doute bien d’autres avant lui. Il vit son malheur dans le visage horrifié de la vieille, il vit sa condamnation dans les signes de croix du prêtre qui accourrait, il entendit dehors l’attroupement qui se formait et se rappela le lynchage de celui qui l’avait tué et l’éclair de folie meurtrière qui animait les yeux de son meurtrier… Il vit l’épée posée entre ses jambes dans le cercueil, cette arme qui ne voulait pas être de nouveau oubliée, cette arme qui l’avait peut-être ramené d’entre les morts… Il prit l’épée et courut loin, très loin. Il traversa la petite mer et disparut de Bretagne pour… toujours.

 

 « - La suite des événements est plus floue, votre Eminence. La femme dit que l’homme a gémi et puis s’est animé, sans doute mû par un démon. Il a fait grand carnage des braves gens qui accourraient, craignant un drame et puis s’est enfui avec un hurlement, on aurait dit un leu ! »

 

Salaman vécut par le fer. Il devint un grand guerrier et vécut de nombreuses vies d’homme, sans jamais comprendre ce qui lui arrivait. Ce n’était pas un brave mais il allait l’âme tranquille et la mort ne lui était pas un problème, surtout celle des autres. La mort des autres lui faisait du bien et son épée était toujours à ses côtés comme un… talisman ! Il allait de combat en combat, d’escarmouches en batailles… Parfois, il se sentait attiré vers un de ses semblables et le tuait en combat singulier.  A chacun de ces combats, il devenait plus fort. Le jeune homme devînt un vieux guerrier sans pour autant que son corps évolue, les blessures disparaissaient, les douleurs s’évanouissaient, comme le plaisir qu’il ne trouvait plus guère quelque soient les bras qui s’ouvraient tendrement à ses étreintes viriles.

 

Les chefs de clan devinrent des seigneurs, les seigneurs devinrent des Ducs et les Ducs accouchèrent d’un Empereur, Charles le Magne. Charles fit de Salaman l’un de ses ambactes, c’était un grand honneur pour un homme sans origines. Charles était intrigué par l’épée plus que par le guerrier, l’épée le fascinait. Il ne se lassait pas du son de ses évolutions lorsqu’il faisait bataille et que le sol rougissait du sang ennemi.

Un soir de beuverie Salaman le jeune raconta sa vie, sa légende, à la fratrie guerrière aussi avinée que lui, qui ne le crût point. Comment auraient-ils pu ? Par dérision pour ce hâbleur, par respect pour ce beau conteur, Roland le railla en le surnommant Salaman l’Ancêtre, et ce surnom lui resta.

 

Mais Charles le Magne avait dans le regard une lueur d’envie. Il était Empereur, l’ami d’un pape qui lui avait révélé certains secrets. Lui, l’Empereur ne vivrait jamais autant que son féal Salaman. A moins que, peut-être si l’épée devenait sienne… L’épée… L ‘EPEE ! Le secret devait être dans l’épée. Mais le prêtre l’avait prévenu : l’épée était maudite… et son chant était si beau, particulièrement à la pleine lune. Comme le sont les promesses des diables… !

 

Une autre épée autrefois avait fasciné un homme. Cette autre épée qui avait fait perdre la tête et la vie et son royaume à Arthur : Excalibur ! Quel rapport pouvait-il y avoir ? Pourquoi pensait-il à Excalibur, lui, l’Empereur chrestien, en admirant cet épée d’un autre âge ?

 

Les songes d’un Empereur sont-ils inspirés ? Une nuit, un rêve vint , qui resta au matin dans les limbes du conscient. A l’entraînement du matin, il s’approcha de Salaman à la quintaine et sans trop savoir pourquoi abruptement, lui dit : Ton épée a un nom, elle s’appelle Nuit de Lune ! Salaman hésita devant la soudaineté de la remarque mais l’épée à son bras manifesta sa satisfaction ! La frappe fut telle que l’épée chanta en plein jour et la quintaine fracturée, vola au sol… en deux morceaux !

 

La suite et la morale de cette histoire ? C’est dans une autre légende qu’il vous faudra chercher ! Rares sont ceux qui s’y sont aventurés… Vous voilà prévenus, les suivants s’il en reste sauront exactement pourquoi risquer ainsi d’y perdre vie et âme !

 

 

Bribes de souvenirs fugaces…

 

Bleus, gris, un peu de vert, la mer est toute de nuances dans la brume maritime. Le soleil matinal joue les chefs d’orchestre dans ce joyeux camaïeu de chatoiements. Chahuteux reflets qui offusquent les paresseuses ondulations de la Grande Bleue, à quelques pieds de là, sous ma cachette en canopée.

Au lointain, l’écharpe laiteuse d’un paresseux stratus s’enroule sans entrain sur une crête de porphyre rouge au sommet de l’Esterel. L’air est déjà doux dans une journée qui sera torride.

Midi, un marin passe non loin, en goguette, sa catin à la main, nul ne me vit. Blotti au plus haut dans un pin maritime, non loin du Cap, juste en deça du sentier douanier ;  l’entrelacs des bras rugueux de cet arbre plusieurs fois centenaire me fait un repaire idéal. Ombre et fournaise, reflets et souvenirs, j’essaie d’appréhender les dernières 48h, l’embuscade près de Bargemon, la fuite, le grand incendie et cette maléfique présence, la certitude de Daï Bakemono que c’était moi la cible, alors pourquoi les massacres de paysans, pourquoi les pillages ? Je n’ai rattrapé et exécuté que quelques séides, je n’ai pas peur, pourquoi ai-je fuit finalement ? J’étais maître du terrain. Maître,  mais impuissant devant le feu. Ma mémoire erre un instant, aux souvenirs lointains d’un passé échappé. La menace est toujours là, non loin, à trépigner de rage dans les volutes épais du Grand Incendie. Qui est-il ? Pourquoi moi et pas Daï ? Comment nous a-t’il repéré ? Une fois de plus tel le roseau, je vais fuir et quitter ce pays qui n’est plus  mien pour quelque temps. J’entends le marin conter sa vie à sa mie, il va partir sur le Bellérophon pour les Confins, en Extrême Orient. Parfait, j’en serai.

 

Quelques Solstices plus tard

Récit du combat entre NOIR SOLITAIRE et les jumeaux EARTHFIRE

Bourg de Saint Michel, roche saturnales.

 

De ces deux-là, rien ne subsiste plus !  C’est étrange ! Même dans le gave impétueux de ma mémoire, là où d‘ordinaire les souvenirs se bousculent en un formidable flot , rien ne semble plus vouloir émerger de ce passé, pas si lointain que cela. Pourtant, je sais que je dois y aller ! C’est le moment ! Une fois de plus, je vais me rendre là où sont tombés les frères Earthfire ! A l’endroit où ils n’auraient jamais dû me convoquer…

 

Je monte lentement une sente minuscule. Elle s’enroule le long de la roche en épousant ses formes érodées. Elle permet ainsi presque tendrement de se hisser sans peine tout en haut de la plus haute des « Dames ». De la main gauche, machinalement, je caresse la pierre si particulière sans avoir besoin de jamais m’appuyer malgré le dénivelé. Inutile de me hâter, rien ne se passera  avant que le soleil du Solstice ne jette paresseusement ses derniers rayons sur le calcaire fatigué de cette très vieille roche. En bas, dans la proche vallée, la Meuse langoureuse aux méandres calmes semble disparaître dans la douce torpeur des ombres qui s’allongent… La vieille cité dédiée à St Michel s’endort comme elle vit à l’ordinaire : dans les volutes légers, d’une brume paisible qui se répand paresseusement dans les ruelles étroites.

 

… Pourquoi dois-je revivre régulièrement cette scène ? Qui étaient-ils donc pour que les éléments leur accordent un tel écart avec les lois de notre survie ? Dans un instant, d’abord je sentirai la roche vibrer légèrement ; puis, je tendrai Nuit de lune vers le ciel et recevrai une légère accélération, à nulle autre pareille, comme des bulles de champagne, quand elles semblent se hâter, mais avec lenteur, vers la surface du breuvage… C’est un sentiment trouble ! D’ordinaire l’accélération est violente, presque douloureuse, comme la mort physique que j’ai tant de fois ressentie. Là, il s’agit d’une sorte de caresse, d’un souffle bénéfique qui fait chatoyer tout mon être. Rien ne me semble comparable… Sauf peut-être, le bien-être que l’on ressent, parfois, quand, gavé de fruits et de soleil, on parvient à s’endormir vraiment face au large sur une plage des Tropiques…

 

Mais d’abord me souvenir…

 

« Insignifiants », c’est le qualificatif le plus pertinent qui convienne pour me les remémorer lors de notre rencontre. Je ne les avais d’ailleurs même pas clairement identifiés. Ils venaient de s’asseoir à la table juste à côté. Quand leur regard a croisé le mien qui errait, tranquille sur la tablée voisine, un groupe de militaires du 151° R.I, j’ai su que le soir même je devrais combattre. Sans émotion particulière, cette évidence s’est imposée. Je n’étais même pas étonné… On aurait dit 2 adolescents qui s’apprêtent à faire une bêtise. Dommage, la soirée était agréable en ce début d’été. J’étais venu là pour boire un vin de Moselle et regarder le soleil se coucher tranquillement sur ce fleuve, endormeur et doux.

 

J’ai haussé les épaules quand ils sont montés et je les ai suivis. Quelle dérision ! Choisir de mourir un tel jour, un tel endroit.

 

 

Le souvenir de ce combat déferle soudain en moi ! Comme un flot tumultueux trop longtemps contenu… Deux, ils étaient deux et bien que jeunes, l’expérience m’a appris, parfois cruellement, à ne jamais mépriser l’adversaire. Leurs épées étaient vulgaires, presque neuves, je n’avais nul goût à en tâter le fil. De toute manière, je n’avais pas le choix, ils manoeuvraient pour se placer de chaque côté. Mais l’étroitesse du lieu me permettait de parer aisément ce genre de manœuvre. Par contre pour placer une frappe au cou en franchissant deux lames, juvéniles mais déterminées… ? Heureusement, ils étaient lents, de cette lenteur laborieuse acquise dans les salles d’armes occidentales à croiser le fer contre des veaux ! L’attaque, leur attaque est partie simultanément : banderille flanc depuis un chemin vertical à parer en quinte à deux mains. C’est venu tout seul… Un pas en avant accroupi légèrement désaxé en dextre, au lieu de parer j’ai frappé une glotte offerte à ma droite presque avec ma garde… Les corps me dépassent, emportés par leur élan, je me redresse, tourbillon l’autre tête roule, il n’a pas dû comprendre ce qui lui arrivait ni voir son frère tomber à ses côtés… Le temps s’est arrêté ! Tout était figé ! Pourquoi ? Pourquoi l’accélération n’est-elle pas arrivée ? Les corps au sol, de mes deux adversaires ont paru d’abord onduler, puis vibrer très doucement  et je les ai vu disparaître comme absorbés par la roche…

 

… Longtemps … Très longtemps après ces événements … Plusieurs vies plus tard et plusieurs combats aussi …

 

L’homme est… rugueux ! Mal rasé, fatigué, pauvre mais fier de son travail. C’est un paysan qui, de par son âge, n’a pas été mobilisé pour cette guerre dont on dit qu’elle fut la 1° Mondiale. Ses fils, peut-être, sont au front ?  Il regarde entrer les 2 militaires, un officier et son ordonnance, avec cet air las de ceux qui ont tout donné dans une trop longue journée de travail. L’officier a l’air sévère d’un … officier dont l’armée est en guerre. L’ordonnance calme mais servile, dégage la chaise que le paysan a montré d’un geste d’invite de la tête.

 

L’officier questionne un peu… l’homme répond calmement en dodelinant de la tête. Mais l’interrogatoire prend soudain une tournure inattendue… On voit le paysan se redresser sur sa chaise et son regard retrouver de la vigueur. De son côté, l’Officier se raidit et fait signe à son ordonnance de bien tout noter…

« - Ah ça pour sûr, Monsieur l’Officier, vous l’avez manqué ! L’homme en noir est bien venu… hier soir, le Solstice c’était hier ! ma grand-mère m’avait annoncé sa venue mais je ne savais pas en quelle année, il viendrait… Il est apparu vers 22h00 juste après ma dernière visite aux bêtes, le soleil se couchait derrière les saules là-bas, l’ombre était presque à l’abreuvoir de droite… Même que tout était orange avec ce soleil rasant, surtout les Roches. Les « Dames » avaient mis leurs beaux atours, elles devaient s’douter d’quelque chose… J’ai été un peu surpris quand il a posé sa main gantée sur mon épaule, mais guère plus qu’ça en fait. On aurait cru qu’il était… sorti de l’ombre. L’a rien dit, j’lui ai ouvert la porte de derrière et il est monté.

On a beau savoir qu’il viendra et c’qui va s’passer mais ça vous secoue quand même… Il y a eu des éclairs, mais sans tonnerre, pourtant le ciel était clair ? En même temps, le haut des Dames qui était encore éclairé par l’soleil est devenu tout rouge, presque brillant. On l’a vu qui tournait lentement sur lui même à quelqu’centimètres du bord, c’est pas prudent, avec sa grande épée pointée vers le ciel. Ça a pas duré… pas très longtemps, et puis le rouge s’est assombri et tout est devenu sombre, très sombre, presque noir, mais y’faisait pas nuit j’vous jure. Il a disparu. J’ai eu comme un frisson !

  • … et alors ?
  • Ben, j’crois bien qu’il savait que vous viendriez. Parce qu’il est réapparu aussitôt après à la porte. Il m’a tendu cette pièce et il m’a dit : « Tu lui donneras ! ». J’crois que c’est pour vous ! De toutes façons, je peux pas la garder, c’est pas une pièce de notre gouvernement !

L’homme tend alors à l’Officier, une grosse pièce en or. Sur la face, il y a l’effigie de Napoléon III avec sa barbiche, une belle pièce comme on en frappait au siècle passé… L’Officier hausse le sourcil, il ne comprend pas.

  • R’gardez d’l’aut’coté !

La solution est effectivement de l’autre côté. Il y a une inscription à la place de la valeur nominale « Donec Moveantur ». 

L’Officier a compris ! Il regarde le paysan d’un air mauvais, puis soudain presque sans raison lui sourit !

- Tiens ! dit-il en lui tendant une autre pièce, une vraie cette fois, « tu l’as bien méritée ! Quand il reviendra… ? Dis à ton fils ainé…de lui transmettre ceci : « Hugues Dorian de Yesterlak  y sera ! ».

 

...combat privé daté du Solstice d’été 1992… en présence de plusieurs Chevaliers des Ducs de Bar.

 

SOUS LE REGARD DE CORTO…

 

Le Centre Pompidou… un après-midi bien calme fin du XXème… Exposition sur la Bd… 9ème Art…  9ème  sous-sol  !

 

Soudain au détour d’une galerie, mon œil accroche une aquarelle… Il a suffi du regard énigmatique d’un marin de dessin et celui, narquois, de son inquiétant compagnon ! Me voici comme happé par les souvenirs… 1919, terrible période ! Excellente année pour la mort par contre !

 

Me voilà bousculé en cet instant de si rare et tranquille oisiveté dans lequel je dérivais insouciant… pour une fois !

 

Pratt ! Fieffé rêveur, sacré menteur ! Maudit bavard mais bon baroudeur ! Je t’ai connu, tu m’as ignoré !  Toutes tes histoires n’y pourront rien changer, mais l’amiral Kolchak, son or, le train blindé et le baron Von Ungern Sternberg ont existé, pas comme tu les as contés…

 

Gare aux souvenirs ! D’abord, le Froid ! Omniprésent, il s’infiltre partout. Même dans les méandres étroits de ma mémoire. L’air est sibérien dans cette immense plaine blanche de Mongolie. Je n’en avais cure alors ! Et pourtant, je puis encore en sentir comme la terrible morsure. J’y étais ! J’ai toujours eu un penchant pour les causes perdues… et la folie ! Celle du Baron Ungern valait elle mieux que celle du Téméraire en 1477 ? je ne sais,  mais j’étais presque heureux au sein de son unité de cavalerie…

 

Avec le Froid, il y a le train blindé, la petite bourgade qui ploie sous une croûte de glace et les odeurs rances des tripots, les écuries et nos quartiers enfumés. Nombre des miens  festoyaient ce soir-là pour oublier, comme chaque soir, l’angoisse des batailles à venir. Moi, j’étais « de permanence de matin» et j’arpentais silencieux avec deux ordonnances dans mon ombre, l’unique quai de la piteuse gare dans une ronde, plutôt symbolique.

 

Nuit de Lune était dans son fourreau, portée à l’épaule droite, bien au chaud sous l’épaisse fourrure que je ne quittais guère. J’avais bien senti les jours précédents comme une présence lointaine qui se rapprochait… Il y avait aussi les rumeurs de l’avancée des Rouges, deux divisions venaient à notre rencontre, quel honneur ! En montant sur le bastingage de canonnière, j’ai perçu l’aube incertaine qui pointait dans le lointain grisé sur la bordure montagneuse, vers l’Est ; et en même temps, dans mon dos, j’ai cru le sentir tout proche. J’ai sursauté et Piotr en a dégainé son arme de service tous les sens en alerte.

 

« C’est bon, ce n’est rien ! Juste une vieille douleur qui se réveille de temps en temps ! Allez vous reposer, je vais rester ici encore un peu pour réfléchir et fumer une pipe ».

 

Ils se sont éloignés, reconnaissants, sans se douter que nous ne nous verrions plus.  Demain au rapport, Ungern aura perdu un officier, un de plus mais dans mon cas, ce ne sera pas une trahison. Après-demain, ils seront tous morts… au combat ou exécutés ! Mais je ne le savais pas alors. Qu’en bien même ? Qu’aurai-je pu y faire ? A chacun son destin ! Le mien est de survivre, or celui qui arrivait était un monstre !

 

Il vient… Il est avec les Rouges, il progresse rapidement dans notre direction. Je le sens, puissant, pesant, velu, le bras et le pas déterminés. Je l’ai déjà connu, en un autre temps, un autre lieu… Il était là à Parthenay quand d’Eurygies, j’ai dû prendre la force. C’est lui, il se fait appeler le Rédempteur désormais !  Et face à cette masse de cruauté, de certitudes absconses, je n’existe quasiment pas. Mais il est inutile de tenter de fuir, il me recherche et me rejoindra. Je vais donner une chance au Baron en privant, peut-être, les Rouges, de ce combattant terrible.

 

Vous ai-je parlé du train blindé ? Je sais bien que non. Que vient-il faire dans cette histoire ? C’est la pièce maîtresse, il en est le pivot, c’est lui qui m’a inspiré !

Merveilleuse machine de destruction que ce train, insensible à toute émotion… comme le Rédempteur !

Puissant et pesant, au pas cadencé, à la course lente mais inexorable et pourtant terriblement prévisible… comme le Rédempteur !

Devant, derrière, à côté, tout autour et même loin autour, lorsque d’un ordre, nous déclenchions le feu, tout n’était plus que désolation mais certains en réchappaient… On peut échapper à la mort si on réfléchit…

Les rails, voilà la faiblesse du train ! Il a besoin des rails pour le conduire à sa proie. Et si le rail disparaît le train n’est plus rien qu’une masse de métal inutile…

 

Quelle est la force du Rédempteur ? Cela même qui fait sa puissance depuis des siècles ! Il nous perçoit, il nous repère de très loin grâce à un don mental particulier tellement plus puissant que le mien mais de même nature !

 

Merlin… Oui vous avez bien lu ! Merlin l’Enchanteur, aurait dit un jour, ou peut-être une nuit, à l’un de ses élèves : « si la Magie te devient béquille, jette là ! »… Moi, j’ai vu le Rédempteur combattre ! Je l’ai vu combattre et j’ai survécu. Il a tué Ken Yoko à Parthenay et par bravade il l’a tué en combattant… les yeux fermés ! Demain, je tirerai parti peut être, de cette force, demain je le priverai de sa béquille…

 

Et maintenant courir ! Courir, vers mon destin, courir des heures durant dans le Grand Froid, dans la steppe, courir pour redevenir un animal, celui que j’étais autrefois ! Et oublier, aussi ! Oublier l’Homme, oublier l’officier des causes perdues, oublier le passé et le futur, oublier les allégeances, les haines et les amitiés, oublier pour ressentir les éléments, redevenir insignifiant dans le vent , face au temps intransigeant !

 

Voici que reviennent les sensations primaires, l’envie d’uriner, le besoin de mordre, de suer, de me joindre aux loups et de me repaître de chair fraîche, saignante. Je suis l’Animal des Temps de Sauvagerie qui m’ont vu naître. Je ne savais pas qui j’étais, où j’allais, ni lire, ni compter, ni même que l’Humanité existait. JE VEUX VIVRE ! Alors je vais combattre et vaincre un adversaire qui prétend me traquer ! Puis, j’irais au Japon rejoindre Daï Bakemono mon frère d’infortune, lui aussi m’appelle.

 

Voilà ! J’ai atteint le lieu de rendez-vous le premier. J’ai la tête en feu, les scènes de bataille défilent en tous sens dans ma mémoire…

Nous sommes dans une sorte de cirque montagneux traversé par un torrent gelé et sur la pente sud subsiste un reste de forêt de résineux très espacés, une sorte d’enclos dans le lequel les Rouges ont rassemblé leur bétail, tout ce qu’ils ont pu voler aux malheureux moujiks qu’ils sont censés protéger…

Je perçois aussi la présence d’une petite meute de loups attirée par l’odeur.  Lui aussi m’a perçu, il arrive… Vite, le corral, ouvrir une brèche à l’opposé et appeler mes frères !

J’EN APPELLE A LA MEUTE,  j’en appelle à la Bête, venez mes frères et festoyons !

 

Et maintenant ne plus penser, il perçoit mes pensées, mais dans ce corral au milieu des bêtes qui commencent à s’affoler, il ne peut me percevoir que faiblement, très faiblement car je ne suis plus qu’une âme apeurée au milieu d’autres… Il accourt presque joyeux pour l’hallali. Le voici qui entre à son tour alors que le bétail tente de fuir en tous sens ! Le carnage peut commencer ! Lui-même commence à tuer, agacé par toute cette agitation, afin de progresser à contre-courant sans se soucier des hurlements des bergers qui ne comprennent rien à tout cela.  Le sang coule et les bêtes s’affolent encore plus et mes compagnons commencent leur ripaille… Déchiqueter, broyer, égorger, quel bonheur, je laisse un temps couler en moi toute cette férocité ; ainsi je deviens invisible, à l’aune de toute cette sauvagerie. Mmmh, se gorger de sensations primitives, si fortes et l’odeur du sang qui affole mes narines. J’en salive abondamment ! J’ai faim !

Le voilà, il s’est dégagé et me cherche… Trop tard ! Un court instant, le temps s’est arrêté. Je ne suis que néant, je suis dans ton ombre, l’ombre de la bête que j’ai réveillé, l’ombre du loup dont je me suis nourri à l’aube de ma vie !

 

Et c’est bien une bête, qui bondit dans son dos, sans pensées, sans haine, avec pour volonté le besoin insatiable de se nourrir. Dans un ciel sans nuage, Noir Solitaire a lancé Nuit de Lune ! Le Rédempteur s’est à peine retourné et l’épée a chanté car la lune était haute ! Le son terrifiant de cette lame unique retentit à nouveau ; il a balayé d’une peur insondable tout ce qui portait âme en cette bourgade, oubliée par l’Histoire. Chante ma lame, hante les mémoires et tranche ! Oh oui, tranche et donne moi l’énergie !

 

De sa tête qui roule, je perçois l’étonnement. Mais l’accélération arrive aussitôt alors que tout semble fuir autour de nous à reculons ! Ah, ça fait mal et c’est bon à la fois…

 

Seuls les loups surpris dans leur festin, hésitent un instant, avant de reprendre leurs agapes. Avec leur sagesse de simple carnassier,  ils savent que le pire fauve est sans danger, s’il est repu. Daï Bakemono, mon ami, je vais pouvoir te rejoindre ! As-tu perçu du plus profond de tes méditations, ce qui vient à l’instant de disparaître ou crains-tu toujours pour ma vie ?

 

Le bétail s’est enfui, les bergers poursuivent leurs brebis, mais voici qu’accourent les soldats… Je voudrai rester encore un peu, me coucher dans la neige, sentir le froid et l’humidité de la terre, mais je dois m’en aller vite ou sinon gare aux balles qui ne me tueraient point mais c’est désagréable ! Avant de quitter cet endroit misérable, je me penche sur la dépouille de celui que je craignais plus que tout. Ecartant le revers de son uniforme, je tire sur la chaîne d’argent et récupère le trophée qu’il porte toujours au cou depuis les temps anciens alors qu’on l’appelait : KURGAN !

 

 

Un destin en… trompe l’oeil

 

Il avait, disait-on, de la vie comme un profond mépris ! Lui, se disait survivant des Terres de Sauvagerie sans que quiconque au Village ne comprenne ce qu’il entendait par là !

 

C’était un Vieux comme on n’en trouvait guère, comme on n’en trouvait plus en fait… La pollution, les épidémies, une guerre terrible (ne le sont-elles pas toutes ? ) avait eu raison de cette vieillesse dorée qui peuplait les villes autrefois au XXIème siècle.

 

C’était un Vieux, d’une vieillesse sans âge ! Il les avait tous vus naître et n’en tirait nulle gloire. On le craignait, plus qu’on ne le respectait, ainsi en est-il partout, dans le Monde, qui est vaste, des Puissants !

 

Puissant, il l’était, d’une puissance sans violence ! Quoique… Un jour, d’un temps désormais révolu, quand il y avait encore en ce pays sans âme une capitale, des soldats, guerriers de la Peur, étaient venus pour emmener les jeunes. Comme cela se faisait alors…  Les guerriers étaient soucieux, leurs officiers nerveux…  A la nuit, il est sorti défier ceux de la Grande Peur… Il était seul, dit-on, avec une longue épée qui chantait sous la lune.  Ils n’ont plus de soucis désormais, leurs corps reposent en paix ou en enfer, sous leurs véhicules d’acier. Les puissantes machines achèvent de rouiller en un lent cortège de carcasses, là-bas, à la décharge, dans l’ancienne carrière.

 

On dit que… mais on dit tant de choses et lui-même en rajoute parfois. Il dit qu’en ces temps là, sur un signe du guerrier, le scribe baissait la tête et notait ce qu’on lui disait de noter… Qu’importe, il est parti un jour, un soir plutôt ! C’était un soir de grand froid, peu avant la pleine lune. Il est monté là-haut pour y bivouaquer. Quelle drôle idée ?

 

Je l’avais suivi et m’étais caché en bas dans la décharge. J’ai vu, mes amis, de mes yeux vu… et peut en témoigner : quand la lune fut haute et les braises mourantes, il a brandi soudain son épée vers les cieux. En un lent mouvement puissant, l’a enfoncé profondément dans la roche. Celle-ci pour le coup,  s’est mise à trembler, à vibrer, bourdonner, et lui insensible, je l’ai vu s’approcher tout au bord et se laisser glisser dans l’abîme et dans l’ombre… J’ai perçu cela comme une sourde plainte. Son ombre en chutant, rebondissait étrangement de surplombs en corniches. Le Temps semblait… suspendu.  Il n’y eut pas de chocs, aucun cri, aucun corps n’a rougi de son sang le parvis de sable fin qui chausse la falaise. Une bise d’hiver s’est levée et les longs mugissements craintifs de ce vent glacial dans les carcasses rouillées m’ont convaincu que tout était fini ! J’ai couru pour rentrer parce qu’en sortant du char où je m’étais caché, j’ai aperçu là-haut à la place encore chaude qu’il venait de quitter, plusieurs silhouettes canines aux yeux de braise qui ont hurlé après moi … Il est parti mais les loups sont revenus !

 

________

 

Ainsi au Solstice d’hiver, sous une lune pleine comme il les aimait tant, dans le calcaire fin, de cette haute roche,  le Noir Solitaire a disparu comme il a traversé les siècles. Discrètement ! Il a peut-être rejoint les 3 sorcières et les frères Earthfire, et Merlin, et Morgane, Arthur et Salaman, Daï Bakemono, Yeun Ar Labousheol, les loups et la licorne, dans ce monde de magie, de légendes où tout est toujours possible. Peut-être a t’il enfin trouvé le Prix et le repos auquel il aspirait ?

 

 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 17:39

Bonjour à vous tous qui passez nous rendre visite ici.

J’ai décidé de faire revivre ce blog que j’avais un peu délaissé du fait de mes obligations professionnelles mais la période que nous vivons est exceptionnelle à bien des égards et comme on m’interdit de travailler…

L’ambiance est de plus en plus pesante. Chacun de nous peut en ressentir les effets délétères dans son quotidien, nous en souffrons tous.

Sous le prétexte de nous empêcher d’être malades, on nous empêche de travailler, de nous rencontrer, d’être ce qui fait de nous des êtres sociaux.

Ceux qui décident de cela en toute morgue (ils diront « responsabilité ») devront peut être en rendre compte un jour ou l’autre, qu’importe… Je crois qu’il est plus que jamais indispensable de rêver et de jouer, par tous les moyens possibles.

Alors, j’ai été piocher dans les valeurs sures, dans ce que faisaient nos ainés dans les années 80 (quand j’étais enfant) et que mon père et ses amis courraient la pampa à la recherche de l’Aventure.

J’ai mis un grand « A » car ils savaient vraiment s’Amuser, pour de vrAi, avec de la sueur, de l’effort, du sport, de la découverte, des vrAies joies qui n’étaient pas uniquement électroniques (même si j’aime aussi les jeux vidéos).

Vous trouverez au chapitre « Légendes vivantes » l’intégrale des textes que ces Grands Anciens ont écrit autour de leurs aventures Grandeur Nature dans l’univers cinématographique d’HIGHLANDER.

La présentation du jeu en lui même et du contexte a déjà été publiée dans le blog du Cercle de Stratégie où je vous invite à aller faire également un tour pour mieux saisir la charge émotionnelle que nos ainés avaient su trouver dans cet exutoire.

https://cercledestrategie.forumgratuit.org/

Les textes sont de différents auteurs, la plupart ont voulu rester anonymes mais en cherchant bien selon les protagonistes de l’histoire vous retrouverez aisément de qui il s’agit, ceci est un jeu dans le jeu.

Bonne lecture, bonnes enquêtes, bons rêves peut être.

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 16:42

Je m appelle Fred, j ai 51 ans, je vis en Normandie et je suis cadre dans la fonction publique.

Mais vous me connaissez sous le pseudonyme de Dorian Yesterlak.

Je suis un immortel de la 1er série. J’ai combattu à 3 reprises et j’en suis sorti vainqueur à chaque fois avant que la vie ne me permette plus de continuer à me battre pour le prix.

A l’origine Dorian Yesterlak était la némésis des joueurs dans une campagne du jeu de rôle Pendragon de Chaosium auquel je jouais à l’époque. Dorian Yesterlak était le parangon de ce que les chevaliers ne voulaient pas devenir. Celui qui incarnait les épreuves à surmonter pour trouver le Graal et les incitait a se surpasser dans leur quête de vertu pour y parvenir.

Lorsque j’ai découvert le jeu de rôle grandeur nature « HighlanderS », je n avais pas encore vu le film de Russell Mulcahy mais j’ai trouvé que ce chevalier de l’époque arthurienne était parfait comme avatar et je l’ai repris à mon compte.

Ce devait être en 1985 à Parthenay.

Une fois les formalités d’inscription effectuées, Philippe (le Kurgan*) m’a donné mon bracelet d immortel à mon nom et j ai été mis en garde contre sa colère si je me cachais plutôt que de combattre. Nous avons effectué un combat exhibition quelques jours plus tard en public mais pour moi ce n'était pas encore le début de l'aventure Highlanders.

Quand j’ai vu, enfin, le film quelques mois plus tard ca a été un vrai choc et aujourd’hui on a du mal à se rendre compte de son originalité mais gagner le Prix, vivre l Accélération, sentir la vie de son avatar liée à son talent à l’épée… Tout était réuni pour faire rêver le joueur de jeu de rôles que j’étais.

Je me souviens très bien que j'ai découvert le jeu de rôles dans la revue Jeux et stratégie où il y avait un jeu gratuit tenant sur quelques pages et auquel on jouait avec des cartes de tarot plutôt que des dés. J'ai immédiatement accroché au concept qui était totalement nouveau.

Le premier JDR que j'ai acheté c'était D&D en version française qui venait d'être mis en vente par France Loisirs. C'était la première fois que je voyais un jeu de rôles dans le commerce.

Il faut dire qu'à cette époque, le jeu de rôles était encore en plein développement en France et les jeux peu nombreux, mais le jeu le plus connu était bien sur Donjons et dragons. D'ailleurs on ne parlait pas de jeu de rôles mais tout simplement de Donjons et dragons.

Un peu plus tard, j'ai découvert qu'il y avait un club dans mon lycée et j'ai eu mon premier coup de foudre avec Runequest. La où D&D offrait une grande liberté, Runequest était un monde antique, fantastique, construit et réaliste, auquel j'ai immédiatement accroché. Depuis 36 ans ma passion pour ce jeu n'a jamais failli.

Ensuite, ca a été l'enchainement, à côtoyer d'autres joueurs, j'ai découvert la revue Casus Belli qui était attendue avidement chaque mois afin de prendre connaissance des nouveautés.

Mais là encore, il fallait être patient car les boutiques, les plus proches pour moi qui vivait en Seine et Marne, étaient l'Oeuf Cube et Jeux Descartes. La revue parlait des jeux de rôle mais également des wargames qui étaient un peu l'aristocratie du jeu comparé au JDR.

Il faut dire que cette activité a été fortement desservie par l'actualité et cette fameuse « messe satanique » dans un cimetière qui a valu immédiatement au jeu de rôle son étiquette à part. En réalité, cela tenait surtout au fait que les gens ne comprenaient pas le concept mais ces déviants nous ont fait beaucoup de tort et dès que le mot jeu de rôles était prononcé, on sentait alors des réticences.

A cette époque, la très grande majorité des jeux sortaient en anglais, il a donc fallu apprivoiser cette langue ; cela a donné des idées aux Français bien que nous ayons beaucoup de retard sur les Etats Unis où est né le phénomène. Les premières traductions sont arrivées, mais également des jeux purement français comme Légendes celtiques, Bitume, Rêves de dragons...

Il y a également eu une petite révolution quand les JDR se sont étendus à d'autres thèmes comme l'horreur, avec le succès de Cthulhu, ou encore la science fiction avec Empire galactique et Méga. Puis, on s'est mis à s'inspirer de romans comme la saga d'Elric avec Stormbringer.

Tout un pan de la littérature médiévale fantastique a alors refait surface la ou seul le Seigneur des Anneaux était connu.

C'était vraiment l'époque de l'essor du jeu de rôle en France, chacun voulant créer son univers, son système de jeu, le tout souvent fait par des amateurs.

Un autre aspect du jeu m'a été dévoilé lorsque j'ai découvert le jeu de rôle grandeur nature ou GN. Forcément les joueurs de JDR étaient séduits par la possibilité de vivre en vrai une partie de ce qu'ils connaissaient autour d'une table.

Mon premier Grandeur Nature a été à Parthenay avec l'association d'Anne Vétillard et avait pour thème le retour des croisades. Je m'étais confectionné, tant bien que mal, une tunique blanche, dans un drap sur lequel on avait cousu une croix rouge. Le tout, agrémenté d'une ceinture et d'une bourse en cuir autour du cou et le tour était joué. Le plus difficile, c'étaient les chaussures. Là, difficile de faire semblant si on n’avait pas des bottes ou des hauts de chausses ce qui n'était guère à la mode à l'époque. J'avais donc bricolé un système pour me faire des chaussures en mailles. J’avais pris des chaussettes en grosse laine grise portées par dessus mes baskets et cela pouvait passer pour de la cotte de mailles. Je me souviens d'un combat mémorable  sur le pont de Parthenay près de la porte fortifiée où j'ai fini en fuyant à travers champs avant de déchirer ma tunique dans des barbelés. A mon retour en ville,  je n'avais plus de costume et j'avais déchiré une partie de la tunique pour me faire un bandeau. Le croisé ne ressemblait plus à grand chose mais j'ai eu la chance de mettre la main sur une cape abandonnée qui m'avait permis de finir un peu plus dignement la partie. Déjà, à l'époque, certains consacraient énormément de temps et d'argent à leur costume. Des joueurs portaient de vraies cottes de mailles et seules les armes n'étaient pas très réalistes. Les combats étaient plutôt chaotiques mais il n'en fallait pas plus pour nous amuser. Le lendemain, le GN s'est achevé par un combat entre 2 organisateurs avec armes réelles ce qui nous a impressionnés et nous avons ensuite rejoint le manoir où se déroulaient...

LES SEMAINES DE L'HEXAGONE !!! mais j'y reviendrai ensuite.

Les GN se sont rapidement enchainés puisque quelques jours plus tard je participais au jeu de Khaal Gut**. J'ai dépensé une petite fortune pour m'acheter de l'étoffe rouge que des dames qui participaient au séjour ont gentiment transformé en robe de mage et cela tombe bien puisque je jouais un des mages de la Loi venus influencer cette partie d'échecs géante. Mon meilleur souvenir, c'est ce petit sort (Envie Irrépressible) que j'avais lancé aux mages adverses et qui les obligeait à se rendre jusqu'aux portes de la ville plusieurs kilomètres plus loin avant de pouvoir revenir participer à la partie. Ça avait mis un sacré bazar mais j'en ris encore.

Les GN se sont ensuite enchainés avec l'association d'Alain Borel (les BALANOI) notamment. Cela nous a valu un mémorable retour à l'époque préhistorique en forêt de Fontainebleau (organisation Balanoi/Semaines de l’Hexagone) avant d'être interrompus par des militaires qui avaient mis fin à la partie en nous prenant pour cible avec des œufs. Il faut dire qu'on avait l'air fin avec nos costumes en peaux et l'obligation d'utiliser un langage rudimentaire inventé pour l'occasion***.

Mon autre grand souvenir c'est ; bien entendu la Migration Barbare qui durait plusieurs jours dans l'Est de la France et devait se terminer le jour de l'an. Mon groupe de vétérans du GN avait fabriqué de magnifiques costumes en cuir clouté, des coiffes en fausse fourrure et les armes s'étaient améliorées. Je me rappelle que les couvercles de poubelles faisaient d'excellents boucliers une fois arrangés un peu. Là où certains dormaient au chaud au coin du feu, nous nous étions vus confier un pavillon de chasse sans chauffage. Il fallait se débrouiller pour faire du feu, je me souviens qu'on nous avait même laissé une pauvre dinde encore vivante au trépas de laquelle je n'ai pu me résoudre à assister.  Nous avons même dû pêcher à l’épieu des truites de plus d’un kilogramme après un combat… mais que de bons souvenirs. Comme cet assaut de nuit ou surpris dans notre sommeil nous avons voulu retourner nous venger en pleine nuit avant de nous perdre en forêt. Exténués, nous avions fini par faire un feu de bois et avions dormi ainsi sur le sol humide avant de poursuivre notre périple. Ce fourbe de Xavier Jacus était venu me voir avant un combat en me disant qu'à un moment une personne poserait sa main sur moi et qu'alors la foi Chrétienne me toucherait et que je devais prêcher à mes camarades en plein combat. Je ne devais pas être fait pour cela car j'ai été roué de coups pour tout remerciement, ce qui ne m'a pas empêché de jouer un archevêque dans un autre GN quelques mois plus tard. Le GN a fini en apothéose par un combat dans un champ en pente lors duquel nos adversaires avaient des montures. Je me souviens avoir voulu nous positionner en haut de la pente pour affaiblir la charge de nos ennemis mais devant leur fatigue à monter il avait été convenu de s'affronter en terrain plat. Je me souviens du costume de chevalier teutonique acheté par Francois Marcella Froideval pour l'occasion mais la fougue des barbares que nous étions eut finalement raison de l'adversité.

J'ai participé ensuite à plusieurs autres Grandeur Nature, comme celui en forêt de Brocéliande et également un autre ou je jouais un assassin. Je me souviens que nous avions des bracelets représentant nos points de vie et que chaque adversaire éliminé nous en faisait gagner un. Un organisateur avait été impressionné par le nombre de bracelets que j'avais à la fin de la partie.

Tout cela pour dire que chemin faisant, l'expérience du combat était venue ce qui nous amène inévitablement à HIGHLANDERS.

Certains des participants à Highlanders comme le Noir Solitaire, le Kurgan et moi aussi j'espère étions connus en tant qu'immortels et évités dans les combats de GN. Participer à Highlanders, c'était quelque part avoir une bonne expérience de bretteur et une certaine réputation ce qui freinait certains joueurs à franchir le pas. Mais tout le monde en parlait et voulait assister aux combats. Il faut dire que contrairement aux autres GN, il n'y avait pas de résurrection. Un combat perdu et le jeu prenait fin, on était banni de la fratrie… Terrifiant pour un GNiste.

Le Kurgan était impressionnant physiquement (près de 2m de hauteur et le poids qui va avec) et je me souviens qu'il combattait avec des épées en mousse protégeant des shinaï (des sabres de kendo en bambou). Autant dire que ses coups étaient lourds et il n'était pas rare que certains joueurs soient véritablement sonnés après avoir reçu un coup à la tempe.

Pour ma part, j'ai un peu découvert par hasard comment fabriquer mon épée lorsque j'ai trouvé  une poignée de porte torsadée fichée dans un tube de pvc. On utilisait ces tubes et de la mousse isolante pour protéger les lames. Les gardes étaient fabriquées avec des roues de meuleuse. Du chatterton noir sur l'ensemble et on avait une épée. Dans mon cas elle ressemblait à une flamberge car j'avais serré fortement la mousse à certains endroits. Blackthorne, mon épée était née.

Je n'oublierai jamais mon premier combat qui s'est déroulé à Rennes durant un séjour des Semaines de l'Hexagone. Xavier Jacus qui était à la fois organisateur et participant. Nous étions 6 Immortels réunis ce jour là : le Noir Solitaire, une immortelle (La Salamandre ?), Aquaman Pestilence, un immortel tout de noir vêtu qui a affronté Yeun et moi.

Yeun a gagné son combat en construisant ses assauts, puis est venu le moment de me trouver face à Aquaman Pestilence, alias Jérôme Heulard Farouelle le wargamer. On sentait bien qu'il était plus là pour la rigolade mais quand on a une épée pointée face à soi, le danger est malgré tout réel. Ceci étant, j'ai toujours suspecté Xavier de recruter des gens qu'il estimait moins bons combattants que lui histoire de s'assurer un jour la victoire dans ce GN et je sais que ce fourbe d'elfe noir ne dira pas le contraire*4. Je me souviens très bien de ce très long moment où stoïque, je suis resté en garde face à mon adversaire qui s'énervait... quelques instants après sa tête volait au sol.  Yeun a ensuite affronté l'immortelle qui était présente et l'a vaincue, gagnant ainsi la poignée d'épée en plastiroc fabriquée par le Kurgan. Plutôt que de nous affronter, nous avons choisi de devenir frères immortels et ca a été le début d'une amitié. Il y eut d'autres combats par la suite, et je n'ai jamais connu la fin de la série car la vie m'a hélas éloigné de la région parisienne et de mes amis joueurs durablement.

Quelques années plus tard, j'ai eu la chance de pouvoir retrouver mon ancien club et des amis avec lesquels je jouais, j'ai ainsi repris le jeu de rôle avant de tester le jeu de figurines fantastique avec Warhammer avant de tester également l'historique (napoléonien et 2e GM) au gré de divers déménagements. Dernièrement faute de partenaires, je me suis mis aux jeux de société en solo et j'ai découvert une nouvelle façon de jouer avec des jeux tels que Black rose wars, Tiny Epic Defenders, Tiny Epic quest, Deck box dungeon, Rallyman Gt, Mage Knight, Marvel Champions, Tainted Grail et Dinoblivion que je recommande tous, fortement.

Mais j'ai toujours envie de reprendre le JDR et en particulier Runequest dont j'achète tous les suppléments depuis cette époque.

Au final, le jeu et en particulier le jeu de rôles a occupé une grande place dans ma vie et continuera longtemps à le faire. Pour comprendre ce que le jeu a représenté, il faut se rendre compte de l'âge que nous avions et de l'époque à laquelle  cela a commencé.

Le jeu de rôle est apparu en France durant les années 80. C'était une époque de créativité et de liberté qui ne connaissait pas encore la sur médiatisation ni internet. C'était une époque d'insouciance précédant de grands progrès technologiques. Pour les adolescents ou jeunes adultes que nous étions, le jeu de rôle était la concrétisation de rêves d'enfance, de contes, de lectures que nous imaginions jusque là mais tout cela n'avait pas de forme concrète. Le jeu vidéo en était à ses prémices et on ne connaissait pas internet. Le jeu de rôle, c'était donc la possibilité de s'évader, dans un univers choisi avec des amis et de vivre des choses sortant de l'ordinaire. En tant que lycéens nous étions éparpillés un peu partout, donc tributaires de nos parents pour pouvoir nous déplacer et jouer. Nous attendions avec impatience le mercredi après midi car il y avait un club au lycée et bien sur le week end qui offrait plus de temps pour jouer. Le JDR faisait l'objet de conversations à l'intercours, parfois même de jets de dés et on organisait les prochaines parties avec impatience. On échangeait sur les nouveautés, on organisait parfois des déplacements à Paris pour s'équiper, avoir les derniers dés, le dernier jeu, la figurine qui ressemblait à notre personnage...c'était une époque de rêve et le jeu de rôle un moment de loisir, d'amusement et d'évasion privilégié. Aujourd'hui il est plus facile de communiquer, de se déplacer, les jeux sont nombreux et ont gagné en qualité, mais il y a aussi internet, les jeux vidéos, les réseaux sociaux...nous sommes dans un monde ou la vie est organisée autour des loisirs et il est très facile d'y accéder par ces moyens. A cette époque organiser une partie, entendre ses parents râler car ils devaient nous transporter ou nous acheter ces jeux bizarres, se faire disputer car on en parlait des heures au téléphone ou parce qu'on se couchait tard après avoir fait du bruit et des cris bizarres à la maison...c'était tout un folklore et également quelque chose d'unique par rapport à l'offre de loisirs.

Les Semaines de l'Hexagone étaient un moment encore plus privilégié parce qu'on savait que durant tout notre séjour, notre vie serait uniquement centrée sur le jeu, la détente et l'évasion. C'était un moment de partage unique lors duquel des empires se construisaient, des gens devenaient rois, d'autres pleuraient un personnage perdu mais surtout ou on retrouvait des amis. On ne consommait pas nos partenaires de jeu comme je le vois souvent, il n'y avait pas de conflits d'égo, on créait des liens et rêvait autour d'une passion commune. C'était ca le jeu, quelque chose d'unique dans notre vie, une vraie passion et surtout des amis.

Pour autant, nous n'étions pas ces rêveurs décalés décrits par les médias. Sur le plan de la confiance en soi et de l'enrichissement personnel le jeu de rôle apportait énormément. Il a fallu apprendre l'anglais, se cultiver sur certaines civilisations pour créer des  scénarii, réfléchir à l'économie d'un empire, à des implications politiques...bref quelque part jouer au jeu de rôle c'était découvrir la vie tout simplement.

Nombre de ceux avec qui j'ai joué ont eu de beaux parcours professionnels comme quoi nous n'étions pas irrécupérables:)

Pour ma part le JDR a eu une grande influence dans ma vie. Il m'a appris nombre de choses, m'a aidé dans mes études, retrouver mes amis joueurs a été une motivation supplémentaire lorsque j'ai passé des concours pour pouvoir revenir dans ma région d'origine et surtout il continue à me faire rêver.

Highlander et les JDR ont sans doute été un des facteurs qui m'ont poussé à apprendre le maniement du katana et c'est une passion qui dure depuis 25 ans...comme quoi les chiens ne font pas des chats.

La technologie a également permis depuis nombre de choses qui n'étaient alors pas possibles pour le jeu, mais le MMORPG, les jeux vidéos, internet, le cinéma, les nouveaux loisirs... tout cela n'a jamais remplacé le JDR dans mes souvenirs et c'est tout cela que je cherche à faire perdurer de nos jours en continuant à m'impliquer dans ce merveilleux loisir alors merci à tous ceux qui ont contribué à nous faire ce présent.

Notes des Anciens

* Philippe était un bon camarade de jeu, très grand et costaud physiquement, qui s’était proposé spontanément pour ce rôle du Kurgan. Les 3 arbitres de l’époque (André Terranova, Thierry Chemin et Philippe Defrère) avaient trouvé en lui l’exterminateur des Hautes Œuvres qui leur manquait : qu’un joueur se comporte mal ou ait fuit trop souvent et on lui envoyait le Kurgan, histoire de lui apprendre à mourir un peu, non mais !

Philippe s’est pris au jeu toutefois et ne s’est bien vite plus contenté de sa mission de régulation de notre écosystème pour lancer ses propres défis.

 

C’est ainsi qu’a été raccourci le malheureux Ken Yoko dont le seul tort a été d’être là au mauvais moment et de faire 2 bonnes têtes de moins que le Kurgan. Mais afin de respecter un semblant d’égalité des chances, Philippe a décidé de combattre… les yeux fermés !

 

 

** Le jeu de Khaal Ghut.

On trouve trace de ce jeu dans un ancien Jeux et Stratégie qui décrit succinctement le pilote qui a été organisé, à la demande de Chantale Guilloteau pour le F.L.IP., par les responsables de l’association Semaines de l’hexagone : Xavier JACUS, Alain BEAUSSANT, Philippe MEHEUT et Denis HANOTIN.

La demande était de trouver un mécanisme d’animation pouvant rassembler autant les champions d’Echecs Internationaux que le Grand Public ainsi que les passionnés de Jeux de rôles.  En effet, le Festival Ludique International de Parthenay était un lieu de convergence de tous les passionnés de jeux de toute l’Europe mais comment faire se rencontrer des publics très différents ???

Le jeu de Khaal Ghut, par son mécanisme précurseur du fameux « Tempête sur l’Echiquier », a réussi le tour de force de mettre en relation ludique, des Grands Maitres Internationaux d’Echecs, des créateurs de jeu de rôles et des joueurs de Grandeur Nature, ainsi que… les commerçants de la ville, ceux situés proche du Cœur du Monde (le Kiosque à musique de la ville) car c’est dans leurs boutiques le soir et avec leur accord que certaines Confréries tenaient leur Chapitre Secret…

Vous trouverez dans la zone facebook des Semaines de l’Hexagone un document décrivant succinctement les règles du jeu.

 

*** Quel barde contera donc le désarroi du Capitaine de la Gendarmerie de Fontainebleau, voyant arriver dans sa brigade 2 hommes de Neandertal (Patrice Méallier et Xavier Jacus) en peaux de bête à 3h00 du matin, demander assistance des forces de l’ordre pour faire cesser l’incident…

 

*4 – Ne dit on pas à l’instar du cardinal de Retz que : « l’on ne sort de l’ambiguité qu’à son détriment »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 15:54

Extraits de « Contes de l’Interdit Lointain »

  La Nuit des Loups, 1477 le 3 janvier… 

Récit du combat entre BEN ALMANET et NOIR SOLITAIRE …

Le ciel lourd, bas et gris, n’annonçait rien de bon, ce matin déjà, pour la courte journée à venir… La plaine en partie inondée, disparaissait au loin dans les brumes glacées d’un hiver interminable. Une bataille s’achevait. D’autres que moi, artistes sobres ou fous l’ont habillée de tons cendres, terre et azur pour le plaisir des princes et pour mieux la coucher sur la toile du peintre. Ont-ils donc oublié ces tons de gueule qui rugissaient de dépit aux jointures des armures souillées, et les noirs caillots que se disputaient bruyamment corneilles et grands corbeaux, et la peine des montures errant sans âme dans les anciennes pâtures ?

Dans ce vaste charnier boueux et glacé, les valets des vainqueurs miséricordent un peu les vaincus et les détroussent beaucoup. Les loups de leur côté, mes amis, mes compagnons en terre de sauvagerie ne laissent pas leur part aux chiens, lâchés par quelques paysans pour une exceptionnelle pitance.

C’aurait pu être une belle bataille, oui ! Pourtant…  Les Lorrains étaient déterminés à en découdre, mais les eaux boueuses de la Meurthe toute proche, la boue gelée jusqu’aux genoux parfois, la dysenterie et la faim se sont conjuguées pour affaiblir l’Armée de Charles. Heureusement, qu’il lui restait un peu de son prestige et surtout sa folie meurtrière pour resserrer les rangs… Qu’importe, le Téméraire est mort maintenant ! Il a été piqué d’un méchant coup de lance bien ajusté dans le dos par un nobliau lorrain qui en mourra de regrets. Et les loups, mes chers loups, une fois encore nourriront la légende, en le bouffant lui aussi… !

Qu’importe le sort de ce camp ou d’un autre, ce soir, je suis d’Humeur et la lune sera haute et pleine dans des cieux, lavés de toute souillure par la froide parure de l’hiver ; ma lame sifflera joyeuse… Ben Almanet, tu avais choisi le bon camp mais cette nuit tu quitteras tes quartiers car nous devrons nous battre…

Je suis là ! Tu le sais bien ! Nerveux ? Je t’attends, viens ! Porte de la Craffe… Il n’y avait que deux gardes… Je t’attends à ce même endroit où je t’ai vu tout à l’heure saluer et fêter ton René II pour sa victoire. Cette nuit, je vais le priver d’un combattant valeureux !

Nuit… Froid… Cendres et fumées… Malgré les ans et les combats au décompte impossible, je tremble… Ni de peur, ni de froid, non ! C’est l’énergie qui s’accumule… Te voilà ? Recoin d’ombre, reflet d’incendie, regrets inutiles, tu n’as pas eu le temps nécessaire pour te préparer, ton âme n’est pas assez trempée ! Dans ta mémoire, quelques silhouettes tombent fugaces, et s’estompent la tête tranchée…  Tes yeux sont inquiets, comme ton esprit qui vrille, trop discret, trop distrait, craignant quelque traîtrise… Qui sait ? Je n’en ai nul besoin mais quelques unes en réserve… Frappe et taille jambe gauche, flanc droit, ventre en estoc et le cou pour finir ! Tu t’es laissé surprendre, ta garde était trop haute ! Il est trop tard pour regretter, adieu Ben Almanet ou plutôt bienvenue, ce soir je venge ce fou de Téméraire !

Au loin un loup hurla !

Dans les corps de garde, on festoyait !

Porte de la Craffe, soudain une tête roulait ! Une de plus !

 

...combat organisé à 2h00 du matin, Porte de la Craffe à Nancy,

un certain 3 janvier 1987 (510 ans tip top après les faits)

Sous l’égide du club « les Loups du Téméraire »

Cycle du feu

 

La fin d’un capitaine

Récit du combat entre EURYGIES et NOIR SOLITAIRE…

Porte Sud, dite de « St Jacques »

Il attend… calme… en apparence au moins… mais sa main, sur ma garde, je la sentais crispée, comme lorsque d’un coup de taille, il me désire tranchante. Bientôt, ce sera… Ironie… D’être le premier, je le perçois heureux, très satisfait de guetter, tel le chat, les Autres qui approchent. L’un est velu, puissant, sûr de lui, fier de sa lame et de ses trop faciles victoires ! je le mépriserai… L’autre est… hésitant, l’esprit en compromis, nécessité et déplaisir, la lutte lui est incertaine… Trop contrarié pour avoir l’âme précise et lame sûre ! Il sera mien sous peu, je le veux et d’ailleurs lui aussi il attend cette délivrance…

Salamalecs, attitudes grotesques… La présence est trop forte, il faut qu’ils se libèrent ! Tiens… Un insignifiant ? Tout orgueil d’avoir été convié… Il a de la chance que Muse soit en lui… Bah ! Maintenant il est temps, la pierre de leur sang depuis maintes blessures, a bien été gorgée : il a le dessus et m’irrigue de sa Force ! Ouiii, charge ! Feinte tête, COU ! C’est à moi, désormais je m’échappe, et vers ce cou offert, mon tranchant taille sans effort… Sifflement, craquement sec…

Oui, c’est bon ! Encore, encore ! Il était grand temps car, depuis Salaman puis Ben Almanet, plus de 200 ans sans rien qu’insignifiants, j’ai bien failli attendre ! Solitaire Noir… ce soir, par désespoir et rage, je m’attache, tu m’acquiers définitivement ! Je serai tienne et sous la lune pleine, sers moi bien désormais… ! Que le ciel se charge de sombres nuées et que le vent, mon allié, souffle fort en ces lieux !

Il s’appelait EURYGIES, ses hommes l’appréciaient, c’était un excellent capitaine.  Ce soir-là, sur la Porte Saint Jacques, il monta bien armé, la mine grave, interdisant à quiconque de le suivre…

La lune était pleine, dans un ciel encore tiède d’une torride journée. Le soleil s’effaça d’un coup sous un sombre linceul… Il y avait combat sur la plus haute tour, d’étranges personnages se mouvaient incertains et pour sûr, le Malin devait y être aussi pour ainsi déchaîner, abruptement les Cieux !

Soudain, un lent cri de douleur et de délivrance, ponctué d’un long éclair pourpre incendia la tour.  L’orage éclatait, particulièrement violent.  Parthenay eut peur, une de ces peurs absurdes, irraisonnées et totales ! Nul n’osa plus vers les Cieux regarder au delà des créneaux…

C’est dommage ! Nul ne vît donc, l’étrange démon noir, dansant dans la tourmente et bondissant de créneau en créneau, sa grande épée dressée avant de disparaître dans un tourbillon comme chevauchant le… vent ! Une autre forme, comme une torche vivante, s’élança dans le vide et chuta dans l’eau glauque du fossé … sans aucun bruit… pour ne plus jamais reparaître…

D’Eurygies au matin, on ne retrouva que ses armes, souvenirs dérisoires, ainsi qu’un barde qu’il avait convié pour l’occasion, inconscient à même le sol et gravement brûlé qui survécut pourtant à moitié fou. Il court encore le monde à la poursuite d’on ne sait quoi, on ne sait qui ou quelles rîmes ! Padrag ab Ogor, tu détiens, il est vrai, un tel secret…

 

...combat organisé Tour St Jacques, un soir d’orage,

lors du festival du jeu de Parthenay (F.L.I.P.) fin des années 80 (XXème siècle).

Cycle du feu

 

Lugdunum… en ? c’était encore la capitale des Gaules !

Récit du combat entre DAI BAKEMONO et PERCEVAL…

J’ai parcouru beaucoup de chemin pour te trouver. Je sais que tu es là. Tu sais que je te traque. Tu te dis « grand chevalier » mais malgré ta bravoure et ta grandeur d’âme, tu n’égaleras jamais un fils du Mont Bleu élevé dans l’esprit du Bushidô.

Ta légende a traversé les siècles et ton nom est célèbre ; le mien t’est inconnu car j’ai su passer inaperçu tel le caméléon qui chasse la mouche insouciante et sans défense.

Maintenant l’heure est venue, nous sommes face à face et aucune dérobade n’est possible. Oui, Perceval, dans ta brillante armure bat un cœur comme le mien ; un cœur qui bat depuis trop longtemps et qui ne s’arrêtera vraiment que si ta tête se détache du reste de ton corps. Nous nous saluons et nous nous mettons en garde. L’esprit détaché, nous nous observons longuement, regard dans regard, nous restons ainsi figés, très longtemps, à nous maudire, puis l’espace d’un instant, à nous comprendre. Et enfin, je sens ta volonté d’attaque. Nous nous jetons à la rencontre l’un de l’autre, lames dressées ; nos énergies se percutent de plein fouet, choc titanesque, nos esprits appréciant davantage encore la subtile limite entre la vie et la mort, limite ténue, aussi fine que le fil de nos deux lames…

Adieu Perceval, ce soir, ton ange gardien ne t’a pas préservé et mon tengu comme d’accoutumée ne m’a pas trompé. Ma lame tranchant, de ton sang est souillée et ta tête roule sur les pavés. Me gavant de ton énergie, je lance un long cri de jouissance et de douleur dans la nuit qui s’étoile pour moi et se constelle d’éclairs ! Ta légende restera à jamais gravée chez les mortels, mon nom te sera toujours inconnu mais une énergie désormais plus grande m’investit et ma lame tranchera de nouveau…

… !

...combat organisé lors de la NUIT DU JEU en 1988 à Lyon en présence du Conservateur des Exploits de la Loge des Veilleurs occitans et de membres des Semaines de l’Hexagone.

Cycle du Feu

 

Mort de Zoikoss

Récit du combat entre YEUN AR LABOUSHEOL et ZOIKOSS

Aujourd’hui, 6ème jour du 8ème mois de l’an de grâce 1988, alors que j’étais de passage dans ma ville natale pour honorer les miens, je sentis la présente souillure d’un autre immortel en mes terres. Zoïkoss bientôt se présenta à moi. Ce vil chien osa me défier sur la terre de mon éveil. Nous nous retirâmes en un lieu tranquille à l’écart des foules toujours denses en cette période.

Zoïkoss se présenta à moi, brandit son talisman, mien trophée désormais, une chaîne munie d’un carré de métal portant son nom et me salua d’une bordée d’injures. Je me présentai alors en ces termes : moi Yeun, récent vainqueur de la Plume Blanche et du Tork dont l’emblème est le drapeau à la tête fraîchement coupée et le talisman : la rune et le triskèle, sais que ce soir j’aurai à nouveau connu la gloire de la force. Crâne Rouge te coupera la tête. Il posa sa seconde épée et nous nous mîmes en garde.

            Sous un soleil de plomb, digne des Caraïbes, j’attendis serein son attaque. Perdant rapidement patience, il m’attaqua, je parai aisément. Puis, je ripostai d’un maître coup qui lui ouvrit l’échine. Dès lors le combat tourna nettement à mon avantage ? Lors du troisième engagement, j’échouai près du but lui coupant l’oreille en sa moitié et étamant son crâne. Il en ébrécha sa méchante épée sur un rocher… Je le laissai la changer.

Peu de temps après et quelques passes incertaines plus tard, il rompit sa seconde lame ; je me moquais de lui alors qu’il reprenait la première. Lors de notre avant dernier assaut, il rompit encore cette lame. Que de fougue et de force inutilement gaspillées ! J’en ébréchai Crâne Rouge ; il fit alors une bien belle parade, ultime sursaut d’un combattant épuisé et glissa dans l’élan me permettant ainsi de le décapiter.

Je pris la force, puis avant d’abandonner là le corps, je lui retirai son talisman par la nette section que j’avais pratiquée.

 

...combat privé conclu dans les années 90 (XXème siècle) quelque part en Bretagne.

Cycle de l'eau

 

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 10:28

Terraforming Mars :

 

 

Le but du jeu est dans son nom, terraformer Mars, en augmentant le niveau d'oxygène, en plaçant assez de tuile océan et augmentant la température ambiante de la planète. 3 éléments globaux qui peuvent être améliorer par tous mais dont les 3 doivent être au maximum pour déclencher la fin de jeux. Un jeu de gestion d'action et de cartes, où bien sûr il y a des ressources et de l'argent pour faire ses différentes actions. Dans ce jeu se spécialisé est d'une bonne façon de procéder. Toutes les cartes sont uniques, très peu d'entre elles permettent de faire perdre des ressources aux autres joueurs. A jouer directement avec les règles optionnelles, car les cartes que l'ont joue sont piochées en début de tour/manche (appeler génération) dans les règles de bases pas de draft comme dans 7th Wonders et du coup le jeu est plus aléatoire et bien moins équilibré. Alors qu'en draft.. c'est certes plus long mais bien plus intéressant et équilibré à jouer. Ce jeu reste assez long mais a fais pas mal d'adeptes, deux extensions sont sorties à ce jour, une pour varier la carte et les objectifs + les récompenses de fin de parties, la deuxième qu'en a elle amène une autre partie à terraformer avec de nouvelles cartes spécifiques à jouer (pour ceux qui l'on tester, la 1ère extension est plus intéressante à jouer).

 

Azul :

 

 

Nous incarnons des personnes du BTP, notre but est de construire un mur avec différents carrelages. Un jeu de répartition de ressources (car chacun son tour, on prend un ou plusieurs carreaux d'une même couleur et les plaçons sur son plateau de jeux selon certaines contraintes)  et de placement de ces dites ressources. A la fin de chaque tour un décompte de point est fait. Ce jeu tourne très bien et se joue très vite, comme beaucoup de jeux simple et rapide les règles sont courtes mais il y a pas mal d'anticipation et de réflexion  à faire/mener pour arriver à ses fins. A deux ce jeu est  plus facile car l'anticipation y est limité, mais à 4 c'est bien plus chaotique et amusant à mon goût.

 

Extensions de Terraforming Mars (Prelude, Hellias-Elysium et Colonies)

Prélude amène de nouvelles cartes qui se joue avant le début du 1er tour, un peu comme un autre avantage de corporation, c.f l'article sur ce sujet pour plus de détails.

Hellas & Elysium amène deux nouveaux plateaux de jeux qui change le placement mais aussi les objectifs et récompenses, c.f l'article sur ce sujet pour plus de détails.

Colonies amène une nouvelle dynamique avec un aspect de commerce sous forme de nouveau projet standard, c.f l'article sur ce sujet pour plus de détails.

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 10:11

Great Western : Un jeu de gestion où l'on a en gros trois paramètres principaux à gérer. Ses cartes vaches pour la livraison finale de chaque tour. Ses bâtiments utiles à chaque passage dessus (ou pour taxer les autres selon les bâtiments). Et l'avancer de son train pour poser des gares et gagner plus d'argent à la livraison finale (même si de meilleur carte fond des bonus plus important). Un jeu qui a beaucoup été jouer, un soir il y a même eu trois tables de ce jeu jouer en même temps.

 

Mombaza : Déjà pas mal jouer avec Caverna l'an dernier, cette année ce jeu à encore bien fonctionner. Il y a une petite partie deck building et gestion de ses cartes qui ne reviennent pas toutes en même temps. Il y a 4 sociétés à développer et acheter ou gagner des parts afin de marquer un max de point à la fin baser sur leur valeur. Il y a deux paramètres qu'on peut faire avancer sur son plateau perso, son livre qui nécessite que l'on sélection que certaine carte pour jouer son tour (qui pour le coût est très souvent visible de tous les autres joueurs) ou alors avancer son diamant, où là on est moins restreint en carte et moins prévisible. Pour marquer un max de point il est préférable de faire un peu des deux car faire à fond qu'un seul des deux ne marche pas bien. Lui aussi ce n'était pas rare d'avoir deux tables de ce jeu en même temps certain soir.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 12:08

 

RftG---Aliens-artefacts.jpeg

 

 

Une nouvelle carte action (exploration) qui permet d'avancer sur une mini-carte avec des scientifiques afin d'obtenir des artefacts. Complique le jeu pour pas des masses les nouvelles cartes sont bien mais d'autre extensions dans le même genre sont prévue (ne pas mélangé cette extension avec les autres)

 

dominion---guildes.jpg

 

La dernière extension de Dominion ...

 

Ascension---La-Renaissance-de-Vigil-1.jpg

La nouvelle extension d'Ascension avec l'apparition de carte "énergie", cela ramène un peu plus de dynamisme au jeu de base. Les cartes monstres comme héros ont un coût moyen un peu plus élevées.

 

terra-mystica.jpg

 

Un jeu bon de gestion où l'on terraforme une terre jusque là non habitée. Chaque joueur choisi un couleur et un des deux peuples associés avec pour chacun un avantage particulier bien différent des autres. Les nains des tunnels, des nomades des tempêtes de sables, ... Bref je vous invite tous à le tester si les jeux de gestion ne vous font pas peur.

 

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 11:43

 

Voici les nouveautés hivernal pour ce solstice, certain d'entre eux ne sont pas encore beaucoup testé mais ils sont prométeurs.

 

disque-monde-les-sorcieres---Jeu.jpg

Un jeu où l'on doit résoudre des problème (d'elfe, de cochon malade, de décés, ...). Un jeu de gestion de probabilité sur quatre lancé de dé 6.

 

 

le-testament-du-duc-de-crecy---Jeu.jpg

 

 

Le but de ce jeu est de devenir la famille la plus prestigieuse en trois générations successives. Faire des enfants et des mariages (arranger ou non) avec ses amis, acheter des demeures, créer des entreprises, acheter des titres. Un bon petit jeu de gestion d'action (2 actions/tour/joueur avec 9 tour en tout).

 

 

maitres-couturiers---Jeu.jpg

 

Créer de belles robes, de beaux costumes et les exposer au bal du roi est capital pour devenir le favori. Dans ce jeu pour faire des actions on utilise des apprentis, compagnons ou maitres couturiers, les moins expérimentés peuvent faire moins d'actions différentes. Plus on a le choix dans une action plus on paye chère (choix de ressource ou de nouveau personnel à employer). Chaque joueur a 3 actions par tour pour acheter des ressources, faire des embellissement, coudre des robes, embaucher ou même vendre son personnel le moins utile. Un autre bon jeu de gestion qui nous permet de jouer les snobs :).

 

 

Ticket-to-Ride-NEDERLAND---Jeu.jpg

 

...

 

ticket-to-ride---india---Jeu.jpg

 

...

 

 

Augustus.jpg

 

 

Petit jeu de loto/bingo amélioré qui a beaucoup plus cette hiver au solstice. Un jeu aussi rapide que 7th Wonders voir un peu plus court parfois. C'est aussi mon cadeau de noêl et c'est un très bon choix.

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 16:13

 

Cet Hiver 2012 :

 

 

ThunderStone_base.jpg

 

Un jeu de cartes genre" Dominion", tout le monde peut acheter les mêmes cartes (héros, armes, nourriture, sort, ...)

Recrutez-votre équipe d'aventuriers qui va vous faire gagner en tuant les méchantes créatures du donjon (du simple humanoîde, en passant par les visqueux, sans oublier les mort-vivants et les démons, jusqu'aux dragons). Plus le monstre est fort plus il rapporte de points de victoire (et il vient dans votre deck : le pourrir d'une carte inutile un peu comme les domaines dans     Dominion, heureusement il y a quelques rares exceptions).

 

Note importante : le set d'initiation proposé par la règle n'est pas un bon set pour une partie fluide et amusante, vous pouvez l'éviter. 

 

 

Thunderstone-extension-la-colere-des-elements.jpg

 

Cette extention apporte des pièges que l'on ajoute à la pile des monstres du donjon, ainsi qu'un gardien, comme son nom l'indique une créature très puissante. La Horde débarque (c'est une créature faible qui se renforce à chaque apparition), de nouveaux sorts, une nouveau type de cartes : objet-nourriture-magique. Les élémentaires font eux aussi leur apparition avec des effets globaux handicapants tant qu'ils restent dans le hall du donjon. Après les armes tranchantes, magiques et contondantes, voici les armes "Arc". Dans les héros la nouveauté est le type : voleur - sorcier.

 

Note importante : le set d'initiation proposé par la règle n'est pas un bon set pour une partie fluide et amusante, tout comme le jeu de base. Car monstre trop fort (1er monstre vaincu au 8ème ou 10ème tour) donc durée du jeu augmentée sans pour autant gagner en intérêt. Mais Intéressant pour les joueurs expérimentés (enfin un peu de challenge et des héros non-immortels)

 

    Thunderstone-extension-legion-de-doomgate.jpg

 

Cette extention apporte des trésors que l'on ajoute à la pile des monstres du donjon, ainsi quand un monstre est vaincu, il y a des chances de trouver des objets à usage unique utile pour la suite du massacre. Des villageois-mercenaires arrivent avec un effet qui s'applique aussi bien en donjon qu'au village. Un nouveau type d'équipement : arme-objet-lumière ou encore objet-nourriture-lumière.Les nouveaux monstres ont souvent une immunité à la magie accompagné d'un effet "brêche". De nouvelles cartes maladie arrivent plus ou moins contraignant, du côté des héros les "guerrier-archer" et les "guerrier-voleur" débarquent au village pour le plus grand déplaisir de nos nouvelles recrues maléfiques du donjon.

 

  Note importante : le set d'initiation proposé par la règle n'est pas un bon set pour une partie fluide et amusante, tout comme le jeu de base. Tout comme les autres extensions, il est rudement recommandé d'avoir une certaine expérience du jeu de base avant de se mesurer à ces nouveautés.

 

 

Dominion-arriere-pays.jpg

 

  Une nouvelle extension avec ses nouveautés, avec de bonnes nouvelles cartes actions mais pas de grande amélioration,amène plus de diversité. A mon goût une extension moins bien réussi comparé aux autres extension de Dominion, mais intéressante quand même.

 

Dominion-age-des-tenebres.jpg

 Dans cette nouvelle extension les domaines de base sont remplacés par des cartes 'refuges' un peu moins inutiles. Les cartes 'malédictions' sont remplacées par des cartes' ruines' (cartes action avec un pouvoir très limité, mais pas de point de victoire en moins). Une des nouvelles cartes 'actions' permet d'aller chercher des cartes dans le rebus, des nouveaux pouvoirs font leur entrée, quand les cartes sont écartées du jeu cela donne un effet supplémentaire (ex : + 1 carte ou gagner un duché ou encore trois domaines, ...). Les cartes 'Orphelins/Mercenaires' sont liées par le fait que dans certaines conditions un orphelin devient un mercenaire (une autre carte action encore plus forte). La carte "butins" arrive, c'est une carte "or" à usage unique pour faire simple.

 

 

Kingdom-Builder_base.jpg

 

  Un petit jeu de placement bien sympa. Les règles sont simples mais pour marquer le maximum de points à la fin, c'est plus compliqué que ça en à l'air. Chaque joueur à son tour a trois maisons à placer sur le plateau de jeu commun selon certaines conditions. Sur le type de terrain indiqué par la carte qu'il a pioché, au début on peut se placer n'importe où mais après tant que c'est possible on doit se placer à côté des maisons  déjà posées les autres tours et c'est une sacrée contrainte. A chaque partie, on pioche au hasard trois cartes qui indiquent les conditions qui rapportent des points pour cette partie (1 point pour chaque maison près de la mer, 4 points pour chaque ville et/ou lieux reliés, ...). Tout ceci manquerait d'intérêt sans les cases spéciales du terrain (le terrain est formé de 4 plaques genre puzzle parmi les 8 autres possibles). Les villes apportent des points et les lieux permettent de placer plus de maisons par tour sur un type de terrain spécifique ou permet de déplacer des maisons déjà posées selon certaines conditions, ... Ce jeu ne manque pas de durée de vie car chaque partie est différente, la logique de placement change avec la carte commune et avec les conditions de victoire en vigueur pour la partie en cours.  Attention, une partie cesse à la fin du tour où l'un des joueurs n'a plus de maison à poser. 

 

Kingdom-Builder_extension_nomads.jpg

    Cette extension apporte de nouvelles plaques pour créer la carte commune ce qui implique de nouveaux lieux et donc de nouveaux pouvoirs associés à ces lieux. De nouvelles conditions de victoire font aussi leur apparition, de plus il est maintenant possible de jouer à cinq joueurs au maximum au lieu de quatre avec le jeu de base.

 

 

Age-of-Empire-III---extension-Builder.jpg

 

 

Cette extension diminue la prépondérance des ressources, il y a donc plus d'une stratégie gagnante contrairement au jeu de base. Chaque joueur commence avec un pouvoir de base à choisir entre deux selon la nationalité (ex : 1 marchand/tour ; chaque joueur vous donne un pièce en début de tour, ...), Un nouveau spécialiste apparait, le "Builder" qui permet de diminuer de cinq le prix d'une réalisation majeure et de rapporter des points en plus pour la domination sur les colonies du nouveau monde. De nouvelles réalisations majeures viennent remplacer celles du jeu de base. Cette extension est indispensable pour ne pas se lasser du jeu de base. Le "Builder" est la pièce maitresse de cette extension mais vous auriez tort de vous focaliser dessus, les réalisations majeures qui arrivent en supplément rajoutent énormément au jeu également. 

railways-of-the-world-2ed.jpg

  Ce jeu est la réédition de RailRoad Tychoon. Un jeu de train proche de "Age of Steam" (Connu sous "Steam" dans sa réédition). Des rails à construire, des marchandises à livrer, des locomotives à améliorer, plus des trajets spécifique à faire pour des points bonus. Avec un objectif de départ différent pour chaque joueur comme "Avoir le moins d'actions émises" ou "être le plus riche", etc. La carte du jeu de base est l'Amérique de l'EST. Cette carte est assez grande pour qu'on ne se gène pas de trop et il y a pas mal de marchandises, assez pour qoe l'on se chamaille les bonnes villes sans trop se gêner toutefois.. 

 

railways-of-the-world-extension_Europe.jpg

 

  Une extension de Railways of the World  où les joueurs s'activent en Europe. Cette carte est beaucoup plus petite que les autres, elle est donc  bien plus compétitive que dans le jeu de base, les marchandises sont en nombre plus restreint, certaines zones trés peu rentables comme l'extrème Russie ou la botte italienne par exemple ; certains aiment, d'autres pas du tout. C'est sans doute le plus compétitif de toute la série et les trajets bonus sont trés recherchés.  Deux autres extensions existent à ma connaissance, une dans le Mexique et l'autre dans l'Amérique de l'OUEST. Nous en reparlerons car nous n'avons fait pour l'heure que 2 ou 3 parties de ces deux dernières extensions, trop peu pour juger. 

Ascension-Chronicle-of-the-Godslayer.jpg

 

  Je dirais que c'est un mix de "Dominion" et de "ThunderStone", le tout en plus simple. Car ça se joue en deck building avec des cartes à acheter et des monstres à tuer. Pour tuer un monstre, il suffit d'avoir assez de puissance pour le battre et gagner la récompense (le monstre ne vient pas s'ajouter à votre deck). Le jeu s'arrête de deux manières, la première : la pile de cartes est vide et la deuxième comme dans "Race for the Galaxy" quand les points de victoire au centre sont épuisés (il y en a pas 12 mais 25 par joueur au début). Ce jeu a beaucoup plus lors du Solstice d'Hiver qui vient de ce finir.  Suggestion : séparer la pile centrale en deux piles contenant l'une 1/3 de monnstres et l'autre 2/3  les cartes à acheter. (Comme son nom l'indique les cartes sont en anglais)

 

Cet été 2013 :

 

Ascension---Des-ames-Dechainees.jpg

  La première extension française d'Ascension (peut être jouée en stand alone),  permet de jouer jusque six joueurs avec le jeu de base. Le total de points d'honneur/joueur est augmenté de cinq.  Avec cette extension arrive les mêmes cartes de bases relookées (mystic, milice, apprenti, infanterie lourde) avec l'apparition de trois pouvoirs, l'évènement global (effet qui reste jusqu'à ce qu'un autre le chasse, ces effets s'appliquent chaque tour à chaque joueur), la destinée (= effet "brêche" de Thunderstone, sauf que là ce n'est pas que les monstres et c'est très souvent bénéfique) et enfin les trophées (Et OUI qui n'a jamais voulu garder un petit quelque chose d'un monstre épiquement tué ?), ce pouvoir est spécifique aux monstres (on garde la carte à côté de soi comme un "construct" et permet à tout moment pendant son tour de le bannir cette carte pour appliquer l'effet (piocher une carte, gagner des points de forces militaires, gagner des runes, ...). En plus du cucu (=cultiste), il y a maintenant le fanatique qui peut être tué à chaque tour, vaut 3 en force mais apporte un point d'honneur plus un trophé dont l'effet dépend de l'évènement global en cours, Sympa non ? Pas vital mais agréable.

 

Descendance.jpg

  Un jeu où le temps perdu ne se rattrape jamais, où le temps n'est pas de l'argent mais de la vie. Ce jeu va à l'encontre des jeux habituellement joués, je m'explique : le moyen le plus simple de gagner est de faire mourir ses personnages afin de les faire rentrer au plus vite dans le registre de la ville et ainsi gagner un maximum de points (la place est limitée, seusl les premier laissent leurs noms dans l'histoire). Dans ce jeu chaque action coûte du temps et au bout de dix unités de temps dépensés un de vos personnages de votre famille doit mourrir (en commençant par le plus vieux). Il y a des moyens de payer un minimum de temps pour faire plein de choses sans perdre ses personnages, mais le système du jeu est tel qu'il favorise le fait de gaspiller du temps plutôt que d'essayer d'en gagner  (ce n'est pas moral direz-vous ?). Quand on sait cela le jeu de gestion devient un jeu de course (qui a dit d'aller à l'intermarché ? Tu sors !), ce jeu reste cependant intéressant mais on en fait vite le tour.

 

Thunderstone---Le-Siege-de-Thornwood.jpg

 

Deux nouveaux pouvoir de monstres arrivent dans cette extention. Le Pillage et la Poursuite, le pillage est un effet brêche mais qui n'affecte que les cartes du village (fais défausé la pille la plus chère, ou les deux pilles les moins chère,...). Qu'en a la poursuite cet effet s'applique lorsque vous tuez un centaure ça vous donne une contrainte pour le prochain tour (aller au donjon, défaussez une carte ou moins deux en or). Une arme spéciale voleur apparait, chez les monstres les armes de siège arrivent dont la plus part à un effet global négatif qui s'applique à tout le monde temps qu'elle n'est pas détruite. Chez les héros apparaient des Guerrier-voleur, des Guerrier-clerc mais aussi la milice d'élite (coûte 3 or attaque +2 permet d'acheter une autre carte lors de sont achat et de détruire une milice de sa main). Et bien sûr pour finir il y a aussi un nouveau gardien et une nouvelle Thunderstone

 

Ticket-to-Ride---The-Heart-of-Africa.jpg

 

...

 

7th-Wonders---extension---WONDER-PACK.jpg

 

Dans cette extension 3,5 nouvelles merveilles. Pourquoi 3,5 ? Je m'explique le Manneken Pis a été modifié (pour ceux qui ont toutes les extensions, ils auront donc deux versions différentes pour la même merveille) la bière a été enlevée (ah ce que cela m'énerve le politiquement correct), je sais ce n'est pas le plus important. Par contre le coût en ressource des étages copiés est le même que celui du voisin, et le dernier étage tu copies forcemment celui de ton voisin de gauche.  Je viens d'expliquer pour le 1/2 maintenant les trois nouvelles. La "Grande muraille" est polyvalente et peut être construite dans n'importe quel ordre. "Abu Simbel" fait apparaître un nouveau pouvoir, celui de momifier un leader déjà posé pour qu'il te rapporte en points de victoire sa valeur en thunes fois 2, l'inconvénient c'est que du coup une fois en momie, ..bah il donne plus ses bonus. Et enfin (la cuisine, ... ^^) "Stonehenge" qui rapporte des points de victoire par pierre produite, par contre pour la construire il faut pas mal de ressources mais bizarement aucune pierre, la loose quoi ! Ok ça casse pas trois pattes à un canard mais cela ramène un peu de nouveauté et de nouvelles possibilités et là, c'est classe ! :).

 

agricola-extension-belgique.jpg

 

 

Des nouveaux savoir-faires et aménagements mineurs, pas encore tester mais promer d'être intéressant.

...

 

 

Aventurier-du-rail---extension---1910.jpg

 

De nouvelles destinations en complément et/ou à la place des destinations du jeu de base pour la version USA. Pas tester, à voir

...

 

Aventuriers-du-rail-extension-1912.jpg

 

De nouvelles destinations en complément et/ou à la place des destinations du jeu de base pour la version Europa. Pas tester, à voir

...

 

Cyclades-extension-Hades.jpg

 

Amène un nouveau dieu hadés qui apparait environ tous les trois tours. Hadés est un mixte entre Poséidon et Arès sauf que les troupes égagées sont disponible qu'un tour. D'autre dieux mineurs apparaissent aussi qui s'ajoute à un dieu normal afin de donner un avantage suplémentaire. Des artefacts sont maintenant disponibles se qui donne plus de souplesse et de potentialité. 

 

Dongeon-Lords---extension---Foire-aux-monstres.jpg

 

...

 

Descendance-extension-l-auberge.jpg

 

...

 

 

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